Depuis janvier 2022, l’inflation a émergé comme l’une des préoccupations économiques majeures à l’échelle mondiale. Les pressions inflationnistes se sont intensifiées, alimentées par une combinaison de facteurs, notamment la reprise post-pandémique, les pénuries de matières premières, les goulets d’étranglement logistiques et les politiques monétaires et fiscales expansionnistes.
Cette montée de l’inflation a suscité des inquiétudes quant à son impact sur le pouvoir d’achat des ménages, la rentabilité des entreprises et la stabilité financière. Les banques centrales dont la BCE ont agi de manière claire voire brutale en augmentant les taux de manière spectaculaire afin de juguler l’inflation, avec une certaine réussite.
Une inflation largement ralentie en 2023 !
Si la lutte contre l’inflation demeure encore un sujet brûlant au cœur des préoccupations économiques de 2024, les progrès réalisés depuis un an sont notables : l’évolution annuelle des prix à la consommation s’est nettement ralentie, se rapprochant des 2 % fixés par la BCE après avoir dépassé les 10 % l’an passé.
Parallèlement, des tendances telles que les avancées technologiques qui pourraient améliorer significativement la productivité (notamment l’Intelligence Artificielle) et les changements démographiques (baisse de la natalité) favorisent un ralentissement. Une population vieillissante tend à épargner plutôt qu’à dépenser, influençant ainsi la dynamique économique.
Rien n’est gagné ! Une inflation significative persistera en 2024 ?
Malgré cela, il est encore trop tôt pour crier victoire. Malgré le calme apparent, l’inflation sous-jacente dépasse toujours les 4 %, notamment en raison des revendications salariales légitimes.
Des forces structurelles, comme la démondialisation et la transition énergétique, soutiennent également une inflation durable. Alors que l’éventualité d’un nouveau pic d’inflation semble peu probable, la préoccupation réside dans le maintien des prix au-dessus du seuil des 2 %.
Des taux en baisse, vraiment ?
La conjoncture reste donc marquée par une incertitude persistante et, à moins d’une augmentation inattendue de l’inflation, il est peu probable que la BCE resserre à nouveau les conditions de crédit après avoir relevé ses taux de base de 450 points depuis juillet 2022, de peur de plonger dans une récession profonde.
Toutefois, la banque centrale doit maintenir sa vigilance sur les prix, évitant de baisser prématurément les taux. Une baisse limitée et très progressive est à prévoir.
En conclusion, le risque d’une inflation persistante ou d’une récession demeure tangible et ne peut être ignoré. Dans ce contexte incertain, il est probable que les banques centrales, la BCE en tête, prennent leur temps avant d’engager une politique nettement plus accommodante.
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